Un fondement de la foi triple

Quelle est la promesse dans le passage que je viens de lire ? La prière sur de bons fondements et dans la foi apportera la guérison à tout croyant qui en a besoin. Il n’y a pas de limitation sur le nombre ou le genre : « Si quelqu’un est malade. » Il n’est rien dit de plus. Il n’y a pas de limitation en ce qui concerne la gravité de la maladie ou sa durée. Si nous remplissons les conditions, Dieu relèvera la personne malade. C’est la promesse.

Quelles sont donc les conditions ? Il y en a un certain nombre et il est bon de les examiner attentivement. Tout d’abord, la personne malade doit appeler les anciens de l’église. Puis ceux-ci doivent prier pour elle et l’oindre d’huile au nom du Seigneur. Ils doivent prier par la foi. Nous voyons d’autres implications derrière cela. Il est par exemple évident que le chrétien malade est un membre d’une assemblée qui a reconnu des anciens. Beaucoup de gens ne remplissent pas cette condition, mais, tout au long du Nouveau Testament, il est évident que, sauf circonstances particulières, tout chrétien sera associé à une église ou à une communauté et que cette assemblée aura des anciens capables d’assumer cette fonction.

Ensuite on suppose que les anciens ont l’habitude des responsabilités bibliques et qu’ils peuvent prier par la foi. Il faut que ce soit dans cet ordre, afin que les conditions soient respectées. Nous voyons donc que la personne malade doit appeler les anciens de l’église. Ceux-ci doivent l’oindre d’huile dans le nom du Seigneur Jésus et prier pour elle.

Peut-être vous demandez-vous pourquoi il faut oindre avec de l’huile. J’aimerais préciser deux choses. Oindre d’huile est une pratique ancestrale pour le peuple de Dieu. Ce n’est pas quelque chose de nouveau, c’est un acte qui est passé de l’Ancien Testament au Nouveau. Il a toujours fait partie de l’héritage du peuple de Dieu. Pourquoi de l’huile ? Dans le texte original, le terme est « huile d’olive » et celle-ci a toujours été une préfiguration ou une image du Saint-Esprit. Cela signifie donc qu’à travers l’onction d’huile, les anciens proclament la promesse de Dieu selon laquelle le Saint-Esprit va communiquer la vie et la santé au corps malade de l’enfant de Dieu. Cela concorde avec ce que Paul dit dans Romains 8:11 :

« Et si l’Esprit de celui qui a ressuscité Jésus d’entre les morts habite en vous, celui qui a ressuscité Jésus-Christ d’entre les morts rendra aussi la vie à vos corps mortels par son Esprit qui habite en vous. »

L’un des grands ministères du Saint-Esprit est de donner la vie aux corps mortels du peuple de Dieu ; c’est pourquoi les personnes malades sont ointes d’huile, qui est une image du Saint-Esprit. Cet acte d’obéissance et de foi est une manière de libérer la puissance du Saint-Esprit dans ce chrétien pour communiquer la vie à son corps, pour expulser la maladie et la remplacer par la santé.

Nous lisons que, si un chrétien est malade, il lui est demandé de confesser ses péchés. Pourquoi doit-il confesser son péché ? Parce qu’un péché non confessé peut être un obstacle à l’exaucement de la prière, une barrière pour l’œuvre de la grâce dans la vie du chrétien. Dans le Psaume 66:18-19, le psalmiste dit :

« Si j’avais vu de la fraude dans mon cœur, le Seigneur ne m’aurait pas écouté. En fait Dieu m’a écouté, il a été attentif à la voix de ma prière. »

Si nous voulons que notre voix soit entendue, nous devons veiller à ne pas chérir un péché dans notre cœur. S’il y a quelque chose dans notre cœur et dans notre vie qui ne doit pas y être, avant de demander la prière et la guérison nous devons le confesser, quel qu’il soit, à ceux qui vont prier pour nous et être assurés que, tandis qu’ils se tiennent dans la foi et dans la prière, Dieu nous a pardonné. Nous savons alors que Dieu va écouter notre voix dans la prière comme le psalmiste l’affirme. Nous lisons encore dans 1 Jean 3:21-22 :

« Bien-aimés, si notre cœur ne nous condamne pas, nous avons de l’assurance devant Dieu. Quoi que ce soit que nous demandions, nous le recevons de lui, parce que nous gardons ses commandements et que nous faisons ce qui lui est agréable. »

Nous voyons que, lorsque notre cœur nous condamne, cela nous ôte l’assurance que Dieu va répondre à nos prières. S’il y a donc un péché dans notre vie, nous devons le confesser et être assurés du pardon de Dieu avant d’entamer le processus de réclamer la guérison par l’onction d’huile au nom de Jésus.

Comment les anciens peuvent-ils remplir leur rôle ? Comment peuvent-ils faire une prière de foi ? 

Je crois que le fondement de leur foi est triple :

1. Ils agissent en obéissance à la parole de Dieu — ils ont fait ce que Dieu demande et l’obéissance ouvre toujours les portes aux bénédictions de Dieu. Tant que nous sommes désobéissants, il est difficile de prier par la foi.

2. Les anciens doivent reconnaître que Dieu a déjà pourvu à travers la mort de Jésus. Nous lisons par exemple dans 1 Pierre 2:24 que « lui qui a porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts à nos péchés, nous vivions pour la justice ; lui dont la meurtrissure vous a guéris ». Dans une certaine mesure, la guérison a déjà été accomplie à travers la mort substitutive de Jésus sur la croix. Nous ne demandons pas à Dieu de faire quelque chose de nouveau ou d’étrange, nous nous appuyons simplement sur le fait de demander ce qu’il a déjà pourvu par l’expiation de Jésus.

3. En oignant d’huile, les anciens libèrent le Saint-Esprit pour faire ce que seul ce dernier peut faire. Dans ce sens-là, l’homme ne guérit pas, Dieu étant celui qui guérit. Il a toujours été celui qui guérit son peuple. Mais il guérit quand nous faisons ce qu’il nous demande.

Nous pourrions dire ceci : « Nous faisons notre possible, Dieu fait l’impossible. » Nous faisons ce qui est simple, Dieu fait ce qui est difficile. Ce qui est simple, c’est d’oindre d’huile et de prier. Quand nous le faisons avec une foi simple, alors Dieu fait ce qui est difficile. Nous faisons notre possible, Dieu fait l’impossible.