Préserver la vie

Membre du conseil municipal durant l’occupation, chargé des visites médicales du travail obligatoire en Allemagne, mon grand-père s’est efforcé de " berner " les Allemands en réformant les jeunes à tour de bras. Convoqué par la kommandantur pour s’en expliquer, il a répondu astucieusement à l’officier allemand : " Les jeunes Français sont presque tous des fils d’alcooliques, tuberculeux… C’est pour cela que je les réforme ! Ah, si nous étions une belle race, comme la vôtre…" Flatté, l’Allemand s’est écrié : " C’est bien vrai ! " et il l’a relâché.

Ainsi, mon grand-père a pu continuer à sauver des vies… Combien de descendants des jeunes gens auxquels il a évité la mort lui doivent l’existence, encore aujourd’hui, sans s’en douter ? 

Dans l’Antiquité, les sage-femmes ont refusé de tuer les petits garçons sur l’ordre du roi d’Égypte. Convoquées (comme mon grand-père), et comme lui exposées à périr à cause de leur geste courageux, elles ont répondu astucieusement : « C’est que les femmes des Hébreux ne sont pas comme les Égyptiennes ; elles sont vigoureuses et elles accouchent avant l’arrivée de la sage-femme. » Cela a plu à Dieu, Créateur de toute vie, et la Bible nous apprend que « parce que les sage-femmes avaient eu la crainte de Dieu, Dieu fit prospérer leurs maisons. » (Exode 1.21).

Nous devons, nous aussi, préserver la vie et la magnifique création divine. Ainsi, nous « craindrons Dieu ». Il le verra et nous bénira en retour. Qui sait les répercussions que peut avoir le plus petit geste pour sauver ceux qui nous entourent et prendre soin de la belle planète que notre Créateur nous a confiée ?