Le disciple de Christ et la marche de la société

Le disciple de Christ et la marche de la société

L'Eglise n'est pas appelée à régenter la société, comme elle a pu s'efforcer de le faire par le passé. Cependant, elle doit être une lumière dans les ténèbres d'un monde organisé qui a rejeté celui qui pouvait seul l'assainir. Au niveau individuel, chaque chrétien est un grain de sel dans le milieu où il se trouve, fut-il marécageux et parfois même putride. Il est purifié par l'efficacité du sang de Christ et l'action régénératrice de la Parole de Dieu et, sans chercher à dominer ou à s'immiscer dans la chose politique, il diffuse, à sa mesure, la saveur du divin tout en contrecarrant la corruption.

A la suite du Maître, qui n'est pas venu pour régner et réguler les passions et débordements du cœur humain, le disciple, s'il est fidèle et pieux, sera de la même manière rejeté, méprisé, ignoré, voire persécuté. 
Comme il en a été de Christ, il en est du chrétien.

Réformer, amender la nature humaine, n'est pas au programme de Dieu. Pécheresse, elle doit être condamnée, crucifiée avec Jésus Christ, et vains sont les efforts pour améliorer la société sans véritable transformation des cœurs, sans nouvelle naissance par l'opération de l'Esprit Saint qui convainc de péché et place le nouvel homme, enfant de Dieu par la foi en Jésus Christ, dans une autre vision des choses et donc de la conduite des hommes.

Ainsi, s'il est un danger de se perdre dans des tentatives de contrôle des activités humaines par des moyens humains, dans un milieu qui ne peut et ne veut saisir l'action et la volonté de Dieu, il est une autre faute ; à savoir celle de se désintéresser du milieu ambiant, de refuser de s'investir au prétexte que le disciple de Christ n'est pas de ce monde et qu'il en attend un meilleur à venir.

Tout serviteur de Dieu doit être en bénédiction là où Dieu le place

S'il ne combat pas avec les mêmes « armes », il n'en reste pas moins qu'il doit agir pour le bien de ses contemporains, selon les intérêts de Dieu. Il ne doit pas abandonner son prochain et le sort de la Terre en arguant qu'il n'est que de passage, tout en prenant ce qui l'arrange.

S'il n'y avait eu que dix justes à Sodome, la ville impie aurait été épargnée du jugement divin, seulement dix croyants craignant Dieu, priant et pratiquant la justice au quotidien. La cité le méritait-elle ? Absolument pas ! Aurait-elle remercié ses sauveurs et intercesseurs, et les aurait-elle placés à la tête de son gouvernement ? Non. Elle n'avait eu d'ailleurs aucune reconnaissance envers Lot qui siégeait à la porte de la ville avant que le malheur ne s'abattit sur elle.

Les disciples de Christ sont de la même manière appelés à prier pour tous les hommes, sans distinction, sans raisonnement et sans recherche de pouvoir temporel, pour les haut placés comme pour leur voisin immédiat. Prier n'est pas diriger.

Les fils et les filles de Juda déportés par les Babyloniens reçurent l'ordre de rechercher le bien de la ville où ils avaient été menés en captivité. Ils devaient prier l'Éternel en sa faveur, parce que leur bien-être dépendait du sien. La tristesse pouvait être dans les cœurs et les instruments de musique laissés de côté, mais ils ne devaient pas s'abstenir de faire le bien autour d'eux. Sans se révolter et sans aspirer à un renversement du pouvoir, ils étaient appelés à vivre paisiblement et justement. Viendrait alors le temps déterminé par Dieu où ils retourneraient dans leur pays selon le projet de Dieu à leur égard. Et quand vint ce moment, plusieurs, trop bien installés à leur goût, refusèrent de prendre le chemin du retour. Ce qui met en évidence deux penchants de l'ancienne nature du croyant : le manque d'intérêt pour le bien de ses contemporains et l'accommodement avec les pensées et les modes de fonctionnement d'une société sans Dieu.

Le disciple de Christ est exhorté à faire du bien à tous, en commençant par ses frères et sœurs dans la foi, tout en ne se compromettant pas dans des systèmes qui sont destinés à être jugés et à disparaître. Le chrétien n'est pas insensible à l'injustice et au bien-être social, mais il agit par l'Esprit qui vient de Dieu, selon la pensée de Christ et non selon les pensées des hommes.

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