Le réveil

NTRODUCTION.

De nombreux témoignages et diverses perceptions se recoupent et convergent vers l'idée d'un réveil pour la France.
De multiples personnes, même à l'étranger, prient et s'attendent à voir une œuvre divine étonnante. Au-delà des souhaits et des aspirations légitimes de la part des chrétiens de vivre un puissant réveil, on note de nombreuses révélations par différents moyens de la pensée du Seigneur selon laquelle notre pays va être visité.

Il convient de préciser que lorsque le Créateur prévoit de toucher une nation, ce n'est pas pour satisfaire le confort spirituel des croyants ni pour répondre à leur éventuelle recherche de sensations fortes, mais pour sauver le plus grand nombre et construire une Eglise de qualité. 1 Timothée 2/4.

Il ne s'agit pas d'imiter et d'importer les modes d'actions divins de l'étranger, mais de se préparer et de sensibiliser l'Eglise à ces réalités. Nous avons à être réceptifs à ce que le Seigneur est en train de faire et à ce qu'Il envisage de manifester.

On peut être sur la défensive et excessivement prudent concernant ces notions en objectant le fait que depuis des années on entend parler de ces choses… et rien apparemment ne s'est passé.
Il est important de rappeler que Dieu accomplit souvent des œuvres incroyables impossibles à saisir naturellement sans le recours de la foi. 2 Rois 6/24-33; 7 /1-20; Hab 1/5-6.

De plus, même si les réalités d'un réveil ne s'sont pas encore visibles et palpables, cela ne signifie pas que Jésus n'ait pas commencé à travailler. C'est l'image d'un nouveau jour qui commence à minuit et 1 seconde alors que c'est encore la pleine obscurité. C'est l'exemple des 10 lépreux qui ont expérimenté la guérison divine et donc un changement puissant dans leur vie pendant leur marche. Ils ont vécu une transformation progressive et non pas instantanée. Luc 17/11-19.

Ainsi, par la foi, nous pouvons considérer que le Seigneur est en train de se lever sur notre pays pour sauver des multitudes. Cela passe néanmoins par une phase de préparation des disciples.

Chaque réveil est spécifique à une région, à un pays voir à un continent.
En effet, Dieu agit toujours dans Sa sagesse en tenant compte de Sa souveraineté mais aussi des éléments humains concernant la mentalité, l'état d'esprit, la culture, le contexte environnemental d'un endroit.
Cependant, la bible révèle des principes universels s'appliquant à tous les peuples de tous les âges. Concernant le réveil, nous allons en voir quelques-uns.


1) LA RECHERCHE DE LA PRESENCE DE DIEU.
2 Chroniques 34/1-3.  Josias a été proclamé roi sur le royaume de Juda et a éprouvé 8 ans après le besoin de chercher l'Eternel de tout son cœur. On peut être entré dans le salut sans vraiment aspirer à la présence de Jésus. Bien des croyants ont été baptisés mais n'ont pas de racines spirituelles profondes. Ils sont sauvés mais ne font qu'effleurer le royaume de Dieu.
Les chrétiens de nos assemblées ont besoin de ressentir ce fardeau intérieur et la pression d'amour de l'Esprit qui poussent à chercher en priorité le Seigneur et à développer avec Lui une authentique et vivante communion. Cela se produit lorsque des disciples privilégient du temps dans la prière sous toutes ses formes (louange, adoration, actions de grâces, intercession, silence, réflexion), dans la lecture et la méditation de la Parole, dans la vie de l'église.
Matthieu  6/33; Actes 2 /42.

Les pasteurs et les anciens, les responsables d'activités sont les premiers à être concernés par ces réalités afin que le peuple de Dieu ait sous ses yeux des exemples et des locomotives.
2 Rois 23/1.

Actes 1 /12-14; 2/1; 46.  Le réveil qui a embrasé Jérusalem, la Palestine et les régions environnantes a commencé par un rassemblement de disciples motivés pour rechercher le Seigneur et être remplis de Sa puissance et de Sa présence. Ezéchias a été un instrument de bénédiction pour le peuple car il a manifesté plusieurs qualités, notamment celle qui a consisté à s'attacher à l'Eternel. 2 Rois 18/6.


2) LA LOUANDE ET L'ADORATION.
2 Chroniques 29/25-30. Parmi les réformes enclenchées afin de favoriser la piété du peuple, Ezéchias a encouragé et développé un état d'esprit de louange et d'adoration.
Dans le cadre de la vie de l'assemblée, ces pratiques sont appelées à croître car Dieu se plait dans un contexte de louange saine, sincère et véritable. Psaumes 22/4; 95/2; 96/4; 100/4; Hébreux 13/15.
Elles réjouissent le Seigneur et permettent à ceux qui les expriment de vivre des délivrances. Psaumes 18/4.
Elles font partie intégrante de la vie du chrétien. Ephésiens 5/18-19.

Le pasteur et les responsables de l'église sont invités à être des modèles dans ces domaines. Cependant, avant de considérer l'expression dans le cadre de la communauté, il est essentiel de réaliser que ces-derniers ont besoin de vivre ces réalités sur un plan personnel lors des rendez-vous d'intimité avec Jésus.
Les soucis, les contrariétés, les tensions, le stress liés à l'activité pastorale peuvent étouffer voir éteindre la dynamique de la louange individuelle.
Pour être équilibrés et une source d'épanouissement, les moments de face à face avec le Seigneur ne doivent pas se résumer à la prière pour les différents besoins et tracas. La louange et l'adoration permettent de se concentrer sur ce que Jésus est et sur ce qu'Il accomplit de glorieux. Cela permet de s'élever au-dessus des montagnes de problèmes et d'être libéré de la crainte et de l'accablement.

Nous sommes conviés à développer de tels moments afin que ces éléments deviennent un mode de vie et des pratiques totalement intégrées à notre existence. C'est ce secret qui a permis à Paul et Silas de glorifier Dieu dans un contexte défavorable et hostile. Actes 16 /25.

Le pasteur et les responsables sont certainement appelés à favoriser l'expression de la louange et de l'adoration au travers de la vie de la communauté pour une augmentation de la qualité spirituelle de l'ensemble. Les chants, la musique, les prières ne sont pas des bouche-trous mais des phases importantes de l'épanouissement de chacun. Bien sûr, ces réflexions doivent tenir compte de la spécificité et du caractère propre à chaque assemblée qu'il s'agit de respecter tout en agissant pour permettre des évolutions favorables.


3) UN RETOUR A LA PAROLE.
2 Rois 23/1-3; Néhémie 8/1-8; Actes 2/37; 42. Ces réveils ont été marqués par l'annonce des Ecritures et l'ouverture des cœurs dociles pour recevoir cette Parole vivante. Etant des hommes choisis et établis pour le ministère de la prédication, nous sommes appelés à nous perfectionner et à permettre au Seigneur de nous rendre de plus en plus performants dans cet exercice. Ce service nécessite d'être accompagné et soutenu par la prière.

Actes  6 /1-4. Les apôtres ont failli être absorbés par des activités qui ne correspondaient pas à leur appel, même si elles étaient importantes pour le développement de l'œuvre de Dieu.
Les prédicateurs sont extrêmement sollicités par toutes sortes de propositions et d'implications. Seulement, ils ont à effectuer des choix judicieux afin de se concentrer sur l'essentiel pour eux, à savoir rencontrer le Seigneur et se laisser imprégner de la Parole pour la communiquer avec la puissance du Saint-Esprit. Le refus et la liberté de dire "non" sont parfois à manifester.

Un prédicateur nourri de la Parole, renouvelé constamment par la méditation des Ecritures et vivant concrètement ces principes communique au peuple un certain feu. Maintenant, si la portée d'un message dépend de la vie spirituelle du messager, elle est aussi liée à la qualité des cœurs des auditeurs. S'il est nécessaire de se remettre régulièrement en question, cet aspect évite d'être terrassé par la culpabilité lorsque les résultats de la prédication ne sont pas toujours à la hauteur de notre espérance. Souvenons-nous que le Saint-Esprit est capable de rappeler et de vivifier une parole d'un message des semaines ou des mois après. Comptons donc sur l'assistance du Saint-Esprit qui touche et convainc les cœurs au moment voulu.


4) LA REPENTANCE.

Néhémie 9/1-3; Joël 2/12-17. Le peuple de Dieu a besoin de sentir et de confesser sa misère, sa pauvreté, ses insuffisances, ses péchés, ses manquements. Il s'agit de reconnaître et de traiter les relations conflictuelles, les animosités, les a priori, les jugements hâtifs, les interventions déplacées, les paroles qui manquent de sagesse et de modération même lorsqu'on est convaincu d'avoir raison.

Les pasteurs et les responsables sont concernés car personne ne peut se prévaloir de n'avoir jamais offensé ni blessé quelqu'un, même involontairement ou maladroitement. Lorsque cela est nécessaire, la seule solution satisfaisante est la repentance suivie de la demande de pardon, mais aussi de la volonté de faire grâce et miséricorde malgré les incompréhensions et les divergences. Ephésiens 4/31-32; Col 3/12-13.


5) LE SERVICE.
2 Chroniques 29/11; 31/2. Ezéchias a rétabli le service du temple et encouragé les lévites et les sacrificateurs à s'impliquer activement. Il est intéressant de noter que le roi n'a pas tout fait mais qu'il a délégué. Josias a entrepris de réparer la maison de l'Eternel en s'entourant de gens compétents.

2 Chroniques 34/8. Les apôtres ont travaillé en collaboration avec des disciples impliqués dans différentes activités. Actes 6/1-4; 8/14-17.

Ainsi, une église composée de chrétiens épanouis parce que responsabilisés et engagés dans un ministère en relation avec leurs compétences et leurs possibilités d'expression favorise la qualité de la vie spirituelle locale. Des disciples heureux dans leur environnement sont plus prompts à vivre un réveil personnel.

Bien évidemment, ces remarques sont à équilibrer avec le fait qu'un réveil ne dépend pas uniquement des hommes mais aussi de Dieu et de Son plan bienveillant pour chaque nation.