Mes paroles : puissance de vie ou de mort ?


" Tu es nul, tu n’arriveras jamais à rien ! "
Des parents ne savaient plus quoi dire à leur fils de douze ans. Depuis son changement d’école, ce dernier déprimait et ne s’intéressait plus à rien, ni à l’école ni aux copains. Rattrapage scolaire, petits bisous de la maman et grands discours du papa n’amenaient aucun changement. Que faire ? Rien dire, c’était l’abandonner à son sort. Trop dire n’amenait que découragement.
Ses parents ont tenté les paroles valorisantes.
Mais que dire de vrai et de positif ? Ils ont misé sur le beau physique de leur petit bonhomme, prenant une nouvelle attitude et un ton de voix différent. Au bout d’un mois, le garçon retrouvait sa joie de vivre et ses notes sont remontées !
En faisant pleuvoir des exhortations musclées sur les mauvais élèves, certains espèrent susciter un électrochoc salutaire. Bien souvent, ils ont la désagréable impression que leurs discours glissent sur les enfants comme l’eau sur les plumes d’un canard. Alors ils en rajoutent une couche. Et pourtant les enfants emmagasinent bel et bien ces blâmes. Certains vont les intérioriser : " Je ne vaux rien, je n’arriverai jamais à rien… ".
Ces exhortations deviennent des flèches empoisonnées, qui les confortent dans l’échec. Déprime ou rébellion en sont les fruits amers.
Il y a une énorme différence entre " ton travail est nul " et " tu es nul ", c’est ce que pensait une directrice de garderie. Aussi lorsqu’une petite s’exclama : " Je suis trop nulle ! "
Elle lui expliqua qu’elle était une créature merveilleuse, créée par un Dieu d’amour, même si son dessin était raté.
Le lendemain, la directrice s’apercevant qu’elle avait oublié les clés de l’école, s’exclama : " Je suis nulle ! " Une petite voix s’éleva derrière elle :
Le message avait passé.

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