Comment ne pas nous égarer ?

Égarement et errance

Le peuple d’Israël a erré dans le désert pendant 40 ans. Pourquoi ? Les enfants d’Israël ont endurci leur cœur ; ils n’ont pas fait confiance à Dieu et se sont laissé envahir par le doute. Leur cœur est devenu dur et insensible. Ils ont davantage cru à ce qu’ils voyaient plutôt qu’aux promesses de Dieu. Les soucis du quotidien ont envahi leurs pensées. Autrement dit : ils se sont égarés. Résultat ? Ils n’ont pas pu entrer dans le repos.

Nous chrétiens pouvons aussi nous égarer à tout moment en laissant notre cœur s’endurcir. Chaque siècle a ses propres sources d’influence et elles ne manquent pas aujourd’hui pour nous distraire. En outre, nous traversons plusieurs situations personnelles susceptibles de nous faire douter et nous « faire sortir de la voie de Dieu ». Parfois, c’est notre confiance en nos propres connaissances et expériences qui peut être source d’égarement.

La Bible nous invite à "garder notre cœur plus que tout autre chose, car de lui viennent les sources de la vie" (Proverbes 4.23). Garder notre cœur est pratique. Comment nourrissons-nous nos pensées au quotidien ? De quoi nous abreuvons-nous ?

Le passage d’Hébreux 3 évoque l’endurcissement de cœur des Israélites, mais il nous donne aussi une clé pour éviter d’avoir un cœur qui devient dur comme du pain rassis. 

« Encouragez-vous les uns les autres chaque jour » (Hébreux 3.13). Eh oui ! Dieu nous donne des compagnons de route pour nous encourager à cheminer avec lui. Nous n’arriverons pas au but tout seuls. Dieu nous donne « des potes ». C’est grâce à nos amis dans la foi que nous parviendrons à garder notre cœur. Ils sont là pour nous encourager, c’est-à-dire qu’ils nous réconfortent, nous consolent, nous instruisent, nous parlent avec bonté, nous redonnent du courage quand nous sommes las ou que nous ne voyons plus clair, etc. Restons spirituellement et humainement humbles (Matthieu 5.3) pour recevoir ce qu’ils ont à nous transmettre ; autrement dit, ne croyons pas tout savoir, mais soyons réceptifs au message de ceux qui nous aident à entendre la voix du Seigneur pour ne pas endurcir notre cœur. 

Béni soit Dieu pour nos « associés » dans la foi ! Nous bénissons ceux qui nous aident à garder notre cœur. 

En fait, Dieu a choisi de faire de chacun de ses enfants un compagnon de route pour d’autres, c’est-à-dire « un encourageur », un ami, un associé, un collègue sur le chemin spirituel et humain. Soyons donc des camarades de route qui manifestent à nos amis un intérêt sincère, qui ont une oreille attentive quand ceux-ci nous parlent de leurs défis, qui les aident à entendre la voix du Seigneur. Une personne spirituelle est divinement humaine et humainement divine.

Goûter au repos

Chaque fois que nous choisissons le Seigneur, nous sommes amenés dans le repos au lieu d’errer dans un désert. Ce repos, c’est "la paix de Dieu qui garde nos cœurs et nos pensées en Jésus-Christ" (Philippiens 4.7). Les compagnons de route s’entraident à entrer dans ce repos.