Pensée d'hier pour monde d'aujourd'hui

Pensée d'hier pour monde d'aujourd'hui

J’ai découvert il y a quelques temps, ce texte du pasteur écossais Oswald Chambers (disparu lors de la première guerre mondiale). L’extrême modernité de sa réflexion, ainsi que la justesse de ses propos m’ont impressionné. Jugez plutôt:

 

Nous sommes ouvriers avec Dieu. I Corinthiens 3;9

 

Méfie-toi de tout travail pour Dieu qui te détourne de concentrer sur Lui ta pensée. Il y a beaucoup de chrétiens qui font de leur travail leur idole. Le travailleur ne doit s'inquiéter que de sa communion permanente avec Dieu, et tout le reste, toute son activité, toute sa pensée, il doit ne s'en faire aucun souci, comme un enfant respectueux et docile du Père céleste, sans cela, il risque fort de se laisser déborder et même écraser par son travail. Il ne peut plus jouir de la vie. Il est trop accablé pour que la bénédiction de Dieu puisse se poser sur lui. Mais d'autre part, si l'on sait concentrer toute son âme en Dieu, Dieu dirige pour nous tout le reste, harmonieusement.
Vous ne sentez plus peser sur vous la responsabilité de votre travail. Vous ne vous sentez plus responsable que d'une chose: le maintien intégral de votre communion intime et de votre collaboration avec Dieu. La sanctification produit en nous une liberté totale, celle de l'enfant. Mais rappelez-vous que cette liberté vous est accordée uniquement pour que vous puissiez vous consacrer sans relâche à votre divin Collaborateur.
Ce n'est pas à nous de décider où nous voulons aller, ni de savoir à quoi nous pouvons être utiles. C'est Dieu qui arrange tout pour nous. Partout où il nous place, notre rôle est de Lui être entièrement dévoué dans ce travail particulier. "Tout ce que ta main peut faire, fais-le avec ta force." (My utmost for His highest)

 

Dans ce passage, l’auteur nous rappelle que notre objectif sur cette terre en tant que serviteurs de Dieu, --ce à quoi nous sommes tous et toutes appelés-- est d’abord de rechercher une relation authentique avec notre Sauveur. 

Il pose la question centrale de ce qui motive effectivement notre action. 

Car «c’est au coeur de l’homme que Dieu regarde et non à l’apparence extérieure», comme cela fut rappelé au prophète Samuel par Dieu, lors de sa mission en vue de choisir un successeur au Roi Saül. (1Samuel 16:7). 

Nous jugeons le plus souvent un ministère ou un service par son ampleur, le nombre de personnes touchées, la taille des auditoires, l’influence, la notoriété dans les courants de pensées du monde chrétien... et je ne dis pas que ces choses soient mauvaises en elles-mêmes, mais simplement qu’elles ne sont que «l’aspect qui frappe les yeux» et pas forcément la représentation fidèle du coeur du serviteur qui les porte. 

Ce(tte) dernier(e), a-t-il (elle) travaillé avec le seul désir de voir son Dieu glorifié et des âmes transformées, ou en étant aussi à la recherche d’objectifs plus personnels ? 

D’une reconnaissance de ses pairs, d’un prestige humain, d’un besoin d’y trouver sa valeur personnelle...  ?

Dieu ambitionne plus que le simple fait de nous bénir de ses dons. Ce qu’Il désire  ardemment est d’être dans une relation intime avec nous, comme un papa ne veut pas que ses enfants ne l’aiment que pour les cadeaux qu’ils reçoivent, mais  plutôt pour lui-même. Dieu sait ce dont nous avons besoin avant même que nous ne lui demandions, il sait ce qui est bon pour nous, et ne nous donne pas ce qui pourrait nous nuire (Luc 11:13). Il nous aime, et veut que nous sachions qu’en Lui nous ne manquerons jamais de rien (Matthieu 6:33). Qu’Il est notre «tout suffisant». 

Au travers de ses dons, ce que le coeur de Dieu recherche est notre abandon en Lui

Qu’en tant que son enfant, nous prenions conscience du besoin que nous avons de toujours plus le connaître. Plus notre relation avec Lui sera intime, plus nous pourrons communiquer son coeur à ceux et celles qu’Il nous confie. Plus nous diminuerons à nos propres yeux, plus Il grandira en nous et sera glorifié (Jean 3:30). 

«Sans moi, vous ne pouvez rien faire» nous rappelle Jésus dans l’évangile de Jean. Notre service quel qu’il soit, pour rester vivant et pertinent, ne peut reposer sur nos seules capacités professionnelles ou notre «savoir-faire».

L’approbation de Dieu ne se juge pas à l'importance de ce qu’Il nous confie, car cela Lui appartient, mais à notre fidélité et à notre dépendance à Sa volonté.

Rien de ce que nous accomplissons ne peut rajouter quoi que ce soit à son amour pour nous (Rom.5:8).

Sûrs de notre position en Christ, fuyons le piège de l’activisme qui assèche notre  vie spirituelle et avec le psalmiste, demandons au Seigneur: «Sonde-moi ô Dieu et connais mon coeur »(Ps139:23)!

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