Tout bien pesé...


Regardez-vous attentivement dans un miroir chez vous. En prenant un angle de trois quarts, rentrant le ventre et souriant avantageusement sur un beau port de tête, vous n’êtes vraiment pas mal du tout. Là où les choses se gâtent, c’est quand un beau matin il vous prend l’envie d’essayer des vêtements dans un magasin : Houh ! J’en suis à me demander si les fabricants de miroirs de cabines d’essayage ne seraient pas sponsorisés par des marchands de produits amaigrissants ! La cabine d’essayage, qui devrait flatter l’estime de soi, devient alors un lieu de « cauchemar » où les bourrelets prennent mystérieusement un odieux relief.
Alors que je ruminais cette anomalie majeure, mon sombre horizon d’édulcorant et de taillefine 0% s’est brusquement ensoleillé : sur une affiche le long de la voie ferrée s’étalait un message d’espoir pour tous celles et ceux qui sont les victimes des cabines d’essayage : «Gagnez votre poids en merguez !». Je me suis mise à rire de mon infortune : on peut tout tourner à son avantage !.. Tout bien pesé, si je n’avais que la peau et les os, ce serait beaucoup moins rentable !
Les bourrelets sont des inconvénients bien futiles, mais pour cela comme pour d’autres aspects déplaisants de notre personne ou de notre vie, la façon de les considérer va faire toute la différence. En leur donnant de l’importance, on leur donne du pouvoir, on peut même s’en rendre esclave. Cela peut aller de la simple tristesse à l’obsession permanente et même à un frein insurmontable. L’apôtre Pierre dit que chacun est esclave de ce qui a triomphé de lui. (2 Pierre 2.19)
En nous focalisant sur ce que nous considérons comme un «handicap », non seulement nous nous plaçons en position d’esclavage, mais nous risquons d’en venir à contester avec le «Potier». «Pourquoi m’as- tu faites comme ça ?», «Pourquoi as-tu permis cela dans ma vie ?». Les mains du Potier sont souveraines, et d’une faiblesse, d’un handicap, il peut tirer une formidable force et se glorifier. Comme le dit l’apôtre Paul aux Romains :
« Le vase d’argile dira-t-il à celui qui l’a formé : pourquoi m’as-tu fait ainsi ? Le potier n’est-il pas le maître de l’argile pour faire avec la même masse un vase d’honneur et un vase d’usage vil ? » (Romains 9.20-21)
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